Manuel Valls, ministre des Outre-mer, a déclaré sur le plateau de CNews le 24 mars dernier que « la haine de la France s’exprime aussi par la haine des Juifs », en réaction à l’agression du rabbin d’Orléans survenue samedi.
Ce lundi 24 mars, Manuel Valls, ministre des Outre-mer et ancien Premier ministre, s’est exprimé sur Europe 1-CNews lors de La Grande interview. Il a réagi à l’agression violente du rabbin Arié Engelberg, survenue samedi à Orléans, en déclarant : « La haine de la France s’exprime aussi par la haine des Juifs. » Il convient de replacer de tels propos dans le contexte où un jeune homme de 16 ans a été interpellé samedi soir, vers 21 h 45, et placé en garde à vue après cet acte qui a bouleversé la communauté juive et suscité une vague d’indignation.
« Les Juifs ne sont pas agressés au hasard »
Pour Manuel Valls, cet acte n’est pas un événement isolé ou fortuit. « Les Juifs ne sont pas agressés au hasard », a-t-il affirmé, soulignant une différence avec les formes d’antisémitisme du passé, comme celles observées lors de l’affaire Dreyfus ou dans les années 1920-1930.
« Le Juif n’est pas perçu, dans ces attaques, comme un étranger comme c’était le cas il y a un siècle ou quelques dizaines d’années. C’est l’idée même de la République, de la nation et de la France qu’on vise à travers l’agression des Juifs », a-t-il analysé. Selon lui, ces violences visent à « détruire la France » en s’en prenant à ses valeurs fondamentales : son histoire, sa culture et les principes républicains.
Une origine de la haine pointée du doigt
Manuel Valls a également réitéré des déclarations antérieures sur les racines de l’antisémitisme contemporain. « Elle vient essentiellement du monde arabo-musulman, cette haine des Juifs, en France comme ailleurs », avait-il déjà affirmé par le passé. Ce lundi, il a complété cette analyse en évoquant « cette haine des Juifs et d’Israël, qu’on retrouve essentiellement dans le monde arabo-musulman avec l’accompagnement des idiots utiles d’une partie de la gauche ».
Cette déclaration généralise de manière excessive et stigmatise un groupe entier en associant une haine spécifique à une origine ethnique ou religieuse. Elle relève d’un discours raciste, car elle attribue un comportement négatif à une communauté dans son ensemble, sans distinction entre les individus.
En France, la loi interdit les propos racistes et antisémites. Une telle affirmation pourrait être considérée comme une incitation à la haine raciale et tomber sous le coup de la loi, notamment l’article 24 de la loi sur la liberté de la presse de 1881, mais la République ne s’assume plus ! ( surtout au travers de ses soldats politiciens )
D’un point de vue factuel, l’antisémitisme existe sous différentes formes et dans diverses sociétés, y compris en Europe, en Amérique et ailleurs. Réduire ce phénomène complexe à un seul groupe culturel ou religieux est une simplification erronée et dangereuse.