Aïe ! Le dessinateur Nono est une institution en Bretagne ! Nombres d’écrivains ou de périodiques bretons en breton, en gallo ou en français font régulièrement appel à lui pour illustrer leurs ouvrages et son oeil avisé et talentueux rythme véritablement le quotidien du peuple breton depuis des décennies. Plantu a sa petite souris malicieuse, Nono a ses bigoudènes en coiffe qui apportent toujours une touche humoristique à l’actualité.
Mais Nono c’est aussi un peu le monde d’avant, les « soixante-huitards sur le retard », cheveux longs et patchoulis, derniers représentants d’un monde qui n’a pas compris que le rapport à « l’Autre » avait changé. Que « l’Autre » n’était pas forcément un sympathique oiseau mazouté qu’il fallait accueillir inconditionnellement parce qu’il allait nous « enrichir ».
Dans les dessins de Nono, Jean-Marie Le Pen avait toujours une tête peu sympathique. Aujourd’hui, Nono réserve le même traitement à Mélenchon. Mal lui en prit, le dessinateur finistérien a été réduit « ad islamophobum » par le tribun d’extrême-gauche sur Twitter suite à une caricature publiée dans le Télégramme du jeudi 20 mars. Et le même Télégramme se voit traité de « bulletin paroissial local » par le leader de la France Insoumise en pleine extase islamobéate.
Crédit photos : Caricature Nono Le Télégramme – Compte Twitter JL Mélenchon
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