Le 12 mars dernier, la Grande mosquée de Lyon organisait l’iftar avec … le Crif

Le 12 mars dernier, la Grande mosquée de Lyon organisait l’iftar avec plusieurs personnalités venues partager le repas du ramadan avec les responsables musulmans.

Outre la préfète du Rhône Fabienne Buccio ou le maire de Villeurbanne Cédric Van Styvendael, le président du CRIF Richard Zelmati avait été invité.

Et sa présence autour de la table a suscité l’indignation d’une partie de la communauté musulmane, qui voyait dans cette invitation à un représentant de la communauté juive une négation de ce qui se déroule actuellement entre Israël et la Palestine.

« L’islam nous enseigne l’honneur, la droiture et la solidarité avec les opprimés. Comment alors justifier la présence, à un iftar, de ceux qui propagent la haine, qui soutiennent des crimes contre l’humanité et qui méprisent notre communauté ? Est-ce cela l’image du Ramadan que nous voulons montrer ? L’accueil de telles personnes au sein d’un lieu sacré, sous le couvert d’une fausse ouverture, trahit l’essence même de notre foi« , a ainsi vivement réagi la Coordination islamique lyonnaise indépendante.

Une accusation qui a trouvé un fort écho sur les réseaux sociaux, où les messages, parfois d’insultes, ont fleuri, notamment sur la page Facebook de la Grande Mosquée de Lyon.

Lyonmag

Des remous, des insultes et des menaces de mort. Le recteur de la grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, a été pris pour cible à la suite du repas de rupture du jeûne du ramadan, organisé le 10 mars dernier.

« Sioniste », « traitre » « collabo »

Le recteur a invité le président de l’antenne locale du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), ce qui a provoqué de vives contestations dans la communauté musulmane jusqu’aux insultes et menaces physiques. Les attaques ont lieu sur les réseaux sociaux où on peut y lire des insultes visant le recteur, qualifié de « sioniste », « traitre », ou de « collabo ».

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