Wikipédia qualifie le journal Le Point «islamophobe»

Ces derniers jours, l’encyclopédie en ligne américaine, alimentée par des contributeurs bénévoles, a considéré que le magazine n’était «pas une source fiable». Remonté, celui-ci l’accuse en retour d’être une «machine à calomnier» et lui a adressé une mise en demeure.

L’ambiance est tendue depuis une semaine entre le journal Le Point et le site internet Wikipédia. Ces derniers jours, celui qui se définit comme «l’encyclopédie libre» a mis à jour à plusieurs reprises ses informations concernant le magazine, le qualifiant de journal «islamophobe», de «caisse de résonance du déni écologique», donnant la parole à des voix «de la droite dure et de la mouvance complotiste» ou encore à des proches de «l’extrême droite néofasciste». De quoi faire bondir la rédaction, qui ne s’est pas laissé faire, en adressant une mise en demeure à la société américaine.

Tout commence ce mardi 18 février, alors que l’hebdomadaire dirigé par Etienne Gernelle publie un article intitulé : «Wikipédia contre Le Point : comment “l’encyclopédie libre” est devenue une machine à calomnier». On y apprend que le journal ferait «l’objet d’une campagne de dénigrement menée par des militants anonymes sur Wikipédia»«Il suffit de consulter la page Wikipédia du Point pour comprendre… LeFigaro

jeudi 20 février, intimant à « la fondation Wikimédia d’établir des garde-fous beaucoup plus efficaces contre les détournements idéologiques de l’encyclopédie » et demandant aux contributeurs de Wikipédia de « restaurer neutralité et rigueur sur les pages »« L’enjeu est celui de l’intégrité de la qualité de la connaissance, de l’information et du débat démocratique », conclut la lettre ouverte, signée par une centaine de personnalités.

Le directeur des rédactions du Figaro, Alexis Brézet, et celui de L’Express, Eric Chol, y côtoient le député socialiste Jérôme Guedj, l’eurodéputée Horizons Nathalie Loiseau ou le député Les Républicains Philippe Juvin, ainsi que les écrivains Bernard-Henri Lévy et Kamel Daoud, chroniqueurs au Point.

Les visages du groupe de médias du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky s’affichent en nombre, avec le président du conseil de surveillance de CMI et président d’Editis, Denis Olivennes, la directrice de la rédaction de Marianne, Eve Szeftel, l’éditorialiste Natacha Polony, l’essayiste Caroline Fourest et le philosophe Raphaël Enthoven (Franc-Tireur). S’y ajoutent, entre autres, les journalistes chroniqueurs Jean Quatremer et Luc Le Vaillant, du quotidien

LeMonde