Pour son édition 2025, le Salon de l’agriculture déroule le tapis rouge au Maroc, choisi comme invité d’honneur de l’événement qui ouvre ses portes samedi près de Paris. Client privilégié de l’industrie céréalière française, Rabat est également l’un des principaux exportateurs de fruits et légumes dans l’Hexagone, à des prix très attractifs. Certains élus et agriculteurs dénoncent une concurrence déloyale.
Il s’agit d’un fait inédit en 61 ans d’existence. Le Salon de l’agriculture, qui ouvre ses portes samedi porte de Versailles, à Paris, a réservé cette année une place toute particulière au Maroc, invité d’honneur de l’édition 2025. Si la grande messe de l’agriculture propose chaque année la découverte de stands étrangers, jamais elle n’avait offert à l’un de ses hôtes un tel statut lors de cet évènement dédié, en premier lieu, au rayonnement des filières hexagonales.
À l’occasion de la 61e édition du Salon de l’Agriculture, la présence du Maroc a suscité des réactions virulentes et des critiques parmi les agriculteurs français. Ces derniers pointent du doigt les conditions plus avantageuses dont bénéficient les producteurs marocains, notamment en matière d’importation, ce qui aurait pour conséquence des prix plus bas sur certains produits, en particulier les tomates.
Les agriculteurs français estiment que les exploitants agricoles marocains sont moins soumis aux contraintes douanières, ce qui leur permet de proposer des prix de vente bien plus compétitifs. Ainsi, les tomates marocaines se retrouvent sur le marché français à des prix deux fois inférieurs à celles produites localement.
Face à cette situation, le syndicat de la Coordination Rurale a exprimé son mécontentement et appelle à une révision des accords commerciaux entre la France et le Maroc. En particulier, il souhaite que la France sorte de l’accord de libre-échange qui permet au Maroc l’importation hors saison de 280.000 tonnes de tomates sans aucune taxe.
Le choix du Maroc n’a rien du hasard. « Cette distinction témoigne de l’excellence et de la profondeur des relations bilatérales », salue le ministère de l’Agriculture du Maroc. Une « confiance mutuelle », qui se traduira par un renvoi d’ascenseur, en avril, au salon de l’agriculture de Meknès, où la France sera… invitée d’honneur.
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Le Maroc, premier partenaire commercial de la France en Afrique, est un client de poids pour l’agriculture et l’industrie françaises. « La France est le principal fournisseur du Maroc en produits agricoles, notamment les céréales (du blé tendre surtout) et les produits laitiers, représentant une part de 13 % des importations agricoles marocaines », indique à Ouest-France
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