La correspondante CNEWS en Israël, Lise Benkemoun, a évoqué les conditions de détention des otages du Hamas ce dimanche sur CNEWS, au lendemain de la libération de trois captifs israéliens.
«Les anciens otages du Hamas étaient dans des tunnels remplis de poux, de punaises de lit et de moisissures avec quasiment aucune nourriture et ne buvaient que de l’eau salée»
Des propos tenus sans preuves dont des affirmations qui ne s’appuient sur aucune source vérifiable, aucun fait concret ou aucune démonstration logique. Ils peuvent être de simples opinions, des rumeurs, des suppositions ou encore des manipulations destinées à tromper.
» Quelques jours » pour des otages israéliens détenus et le quotidien des Palestiniens vivant sous occupation et sous un blocus strict, avec des restrictions sévères sur les ressources essentielles, et sont aujourd’hui confrontés à des bombardements et une crise humanitaire dramatique.
Le discours médiatique qui vise à déshumaniser la résistance palestinienne repose sur des techniques rhétoriques, des biais de couverture et des stratégies discursives qui façonnent la perception de la colonisation. Ce phénomène est particulièrement visible dans les médias occidentaux dominants, où la résistance palestinienne est souvent réduite à une menace terroriste, occultant ainsi les dynamiques historiques, politiques et humanitaires du conflit.
1. Criminalisation et assimilation au terrorisme
L’une des principales stratégies de déshumanisation consiste à assimiler systématiquement toute forme de résistance palestinienne à du terrorisme. Les groupes armés palestiniens sont fréquemment décrits à travers des termes comme « groupes terroristes », tandis que l’armée israélienne est présentée sous des termes plus neutres comme « forces de défense ». Cette asymétrie linguistique sert à légitimer l’usage de la force par Israël tout en délégitimant toute opposition palestinienne.
2. Effacement du contexte historique et politique
Le récit médiatique dominant tend à présenter les violences palestiniennes comme des actes spontanés et irrationnels, sans les replacer dans le cadre d’une lutte contre l’occupation, la colonisation et les violations du droit international. Les médias minimisent souvent l’impact des politiques israéliennes, telles que les blocus, les expulsions forcées et les incursions militaires, qui alimentent la résistance palestinienne. En occultant ces réalités, le discours médiatique empêche une compréhension équilibrée du conflit.
3. Déshumanisation des acteurs palestiniens
La résistance palestinienne est souvent réduite à des figures menaçantes et anonymes. Les combattants palestiniens sont décrits à travers des stéréotypes déshumanisants, tandis que les civils israéliens sont mis en avant comme des victimes. Cette approche empêche l’empathie envers les Palestiniens et crée une perception asymétrique du conflit, où la souffrance palestinienne est reléguée au second plan.
4. Dissociation entre les Palestiniens et leur résistance
Un autre mécanisme discursif consiste à séparer les Palestiniens en deux catégories : les « bons Palestiniens », perçus comme des victimes passives, et les « mauvais Palestiniens », représentés comme violents et irrationnels. Cette distinction artificielle permet de délégitimer toute forme de lutte active contre l’occupation, en favorisant une représentation des Palestiniens comme peuple devant uniquement subir et négocier, et non agir pour ses droits. Après le 7 octobre, d’autres mettaient tous les palestiniens dans le même lot, de vulgaires sanguinaires à déposséder de leurs terres.
5. Sélectivité de la couverture médiatique
Les médias privilégient souvent la couverture des attaques palestiniennes contre les Israéliens, tout en minimisant ou en omettant les violences israéliennes. Lorsque des civils palestiniens sont tués, les titres parlent souvent de « morts » de manière passive, tandis que les victimes israéliennes sont mentionnées de façon plus directe et émotionnelle. Cette asymétrie renforce l’idée que la violence palestinienne est l’élément déclencheur du conflit, et non une réponse à l’occupation et à la répression.
Le discours médiatique visant à déshumaniser la résistance palestinienne joue un rôle clé dans la manière dont le conflit est perçu à l’international. En criminalisant la résistance, en effaçant le contexte historique et en appliquant une couverture asymétrique, il contribue à maintenir un déséquilibre dans la narration du conflit israélo-palestinien. Une lecture critique des médias est essentielle pour déconstruire ces biais et replacer la résistance palestinienne dans son cadre légitime de lutte pour l’autodétermination et la justice.