Selon The Telegraph, Angela Rayner, ministre du Logement, des Communautés et du Gouvernement local, envisage de créer un conseil consultatif sur l’islamophobie, dirigé par l’ancien ministre conservateur Dominic Grieve. Ce conseil, composé de 16 membres, aura pour mission d’aider à définir officiellement l’islamophobie et d’orienter le gouvernement sur la lutte contre la discrimination anti-musulmane.
La définition proposée, inspirée d’un rapport parlementaire de 2018 soutenu par le Parti travailliste, a été critiquée pour son ambiguïté et son impact potentiel sur la liberté d’expression, certains y voyant une forme déguisée de loi contre le blasphème. Parmi les candidats à ce conseil figure Qari Asim, un imam de Leeds ayant soutenu l’interdiction du film The Lady of Heaven.
Des figures politiques, comme Robert Jenrick, mettent en garde contre un “cheval de Troie” qui restreindrait la critique de l’islam tout en tolérant les moqueries contre le christianisme. Paul Stott, expert en politique publique, estime que le gouvernement semble prêt à limiter la liberté d’expression au profit d’une définition controversée de l’islamophobie.
Un porte-parole du ministère a précisé que des efforts sont en cours pour lutter contre toutes formes de haine religieuse et raciale, y compris l’antisémitisme, et que des détails seront annoncés prochainement.
Et dans le même temps en France, Une approche qui se veut plus « ingérente » : Le ministre de l’intérieur a rencontré pour la première fois des membres du Forum de l’islam de France (Forif), mardi 4 février 2025. À la suite de Gérald Darmanin, qui avait mis en place cette plateforme de dialogue entre l’État et le culte musulman en 2022, Bruno Retailleau a confirmé la pérennisation du Forif. Lire : FORIF : La mort actée du Conseil Français du Culte Musulman