Tollé après les propos tenus par la maire « divers droite » de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, sur Cnews et Europe 1 ce mercredi. Interrogée sur les attaques au couteau, notamment après la mort du jeune Elias, 14 ans, tué à coup de couteau pour son téléphone à Paris, elle a affirmé que pour elle, les attaques au couteau « relèvent d’un caractère culturel (…) généralement on retrouve la même typologie d’auteur derrière ces faits (…) bien souvent des personnes qui ne sont pas ‘Français de souche’, mais qui vont avoir un lien avec l’islam ».
« Le racisme et l’islamophobie décomplexés ne peuvent pas avoir pignon sur rue »
Des propos qui ont choqué de nombreux internautes et élus, qui ont notamment affirmé avoir fait un signalement à l’Arcom, ex-CSA, tout comme la députée Génération.s Sophie Taillé-Polian, qui avait lancé une pétition contre le renouvellement des fréquences des chaînes de télévision CNews et C8.
Une « submersion raciste »
Le sénateur communiste Ian Brossat a de son côté dénoncé une « submersion raciste », en plein débat après les propos du Premier ministre François Bayrou, qui a affirmé lundi sur LCI qu’il y avait en France « un sentiment de submersion » migratoire, avant de confirmer ses propos le lendemain à l’assemblée, évoquant même une « submersion ».
De son côté, le député LFI Paul Vannier a dénoncé « la fabrique du mal », tandis que son collègue Benjamin Lucas, qui siège dans le groupe écologiste, estime qu’il faut « interdire CNews ».
Une maire sur le devant de la scène depuis novembre 2023
La maire de Romans-sur-Isère est particulièrement médiatisée depuis la mort de Thomas à Crépol. Originaire de Romans-Sur-Isère, cet adolescent de 16 ans avait été tué à l’arme blanche en novembre 2023. Un drame largement récupéré par l’extrême droite et qui avait donné lieu à une forte médiatisation.
Marie-Hélène Thoraval avait notamment affirmé que le caractère du meurtre serait « raciste », mettant en cause ce qu’elle estime être une « culture » de la délinquance au sein du quartier de la Monnaie dans sa ville. L’enquête montre que contrairement à la version avancée par l’extrême droite, la thèse d’une attaque délibérée est écartée, les enquêteurs penchant davantage pour une bagarre qui a dégénéré, sur fond de tensions préalables, entre jeunes ayant passé une soirée ensemble.