« Yaël Braun-Pivet est la finition du macronisme. C’est le mariage d’Alain Minc, l’argent roi, et de Jacques Attali, l’homme nomade », a déclaré Erik Tegnér, fondateur de Frontières, sur CNews, le 16 octobre. Pour ces propos assimilables à de l’antisémitisme, SOS Racisme a saisi l’Arcom, rapporte StreetPress.

© Joly Victor/ABACA
À peine condamné pour « injures publiques à caractère racial », Erik Tegnér, fondateur du média d’extrême droite Frontières, est l’objet d’un signalement à l’Arcom par SOS racisme. En cause, une sortie antisémite sur Cnews, le 16 octobre dernier. Le plateau animé par Gauthier Le Bret débat d’une proposition de la présidente de l’Assemblée Nationale Yaël Braun Pivet à propos d’une imposition sur l’héritage.
« Cette dame-là [Yaël Braun-Pivet], c’est la finition du macronisme. Macron c’est quoi ? C’est le mariage d’Alain Minc, l’argent roi, et de Jacques Attali, l’homme nomade », déclare Erik Tegnér. « C’est [Alain Minc] qui a en partie créé [Macron] », continu le militant d’extrême droite.
« Le problème, c’est que personne ne vient l’interrompre »
« Emmanuel Macron s’est construit en 2017 sur la notion de mobilité. L’enracinement, ça ne lui parle pas. Ce sont des gens qui vivent, qui naissent et qui dorment dans un aéroport. Ils n’arrivent pas à concevoir que la majorité des Français aujourd’hui sont enracinés sur des territoires, et parfois depuis des siècles », poursuite le directeur du média raciste Frontières.
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Suite à la saisine de l’Arcom et aux sollicitations de StreetPress, qui rapporte ces informations, CNews a supprimé la séquence en question des réseaux sociaux mercredi 22 octobre. « Ce sont des préjugés antisémites extrêmement classiques, énoncés sans fard », juge Dominique Sopo, président de SOS Racisme, pour le média en ligne.
« Le problème, c’est que personne ne vient interrompre Monsieur Tegnér », estime auprès de StreetPress la responsable du pôle juridique de l’association antiraciste, Zélie Héran. CNews, Gauthier Le Bret et Erik Tegnér n’ont pas répondu aux sollicitations du journaliste Johan Weisz, à l’origine de l’article.
« Il y a dix jours, il y a un islamiste fiché S qui a été condamné à un an de prison ferme car il me menaçait de mort. Il me reprochait de défendre les juifs de France et que j’étais à la solde de Gilles-William Goldnadel. Il me traitait de « sale sioniste » et à ce moment-là, je… pic.twitter.com/u2r2QS2nsh
— Frontières (@Frontieresmedia) October 23, 2025
