Boucherie « King Halal  » : Une série troublante d’incendies criminels

Après une série d’incendie criminels visant les boucheries « King Halal », en janvier dernier, l’enseigne de la rue de Lyon à de nouveau été ciblée par un commando ce jeudi matin.

Ils étaient seulement des bouchers, mais depuis quelques semaines, les employés de « King Halal » sont régulièrement contraints de jouer les pompiers de service. Une nouvelle fois, jeudi matin, l’un des commerces de viande sous cette enseigne à Marseille a été pris pour cible par des incendiaires, dont le projet criminel n’a échoué que du fait de la réactivité des employés.

Il était tout juste 6h20, ce matin du jeudi 10 avril 2025, lorsqu’un groupe de quatre personnes aux visages dissimulés ont fait irruption dans l’établissement « King Halal » de la rue de Lyon, dans le quartier de Saint-Louis (15e). Ils ont d’abord exhibé une arme de poing pour tenir en respect le personnel du magasin, le temps de répandre un produit inflammable et d’y mettre le feu.

Sitôt l’incendie initié, le commando est reparti à bord d’une voiture stationnée devant le magasin. Les employés se sont alors précipités pour éteindre les flammes, avant même l’arrivée des marins-pompiers et de la police.

Une série troublante d’incendies criminels

Il faut dire que l’attaque n’est pas vraiment inédite : le 17 janvier dernier, cette fois vers 9h du matin, deux hommes avaient fait irruption dans le magasin selon un mode opératoire quasi similaire. Le visage dissimulé sous des capuches, ils avaient braqué le personnel et les clients avant de déverser de l’essence devant les étals et de tenter d’y mettre le feu. Déjà, le personnel était parvenu a maîtriser les flammes avant l’arrivée de secours

Dans un premier temps, deux suspects avaient été interpellés par la Bac, mais ils avaient dû être remis en liberté, faute d’éléments probants.

Ce premier épisode était intervenu seulement 24h après un autre incendie de boucherie « King Halal », cette fois avenue de Saint-Antoine, dans la nuit du 15 au 16 janvier, lorsqu’une silhouette avait été filmée en train de déverser le contenu d’un jerrican sur la devanture puis de l’enflammer.

Au-delà de leur nom, ces commerces ont aussi des propriétaires en commun, dont un autre bien a également été pris pour cible en janvier. Cette série de faits, jusqu’à l’épisode de ce jeudi matin, fait l’objet d’une information judiciaire ouverte au tribunal judiciaire de Marseille, bien qu’aucun lien ne soit établi à cette heure entre les différentes attaques. Les investigations sont confiées à la Brigade de répression du banditisme (BRB), déjà confrontée depuis un peu moins d’un an à une importante vague de tentatives d’extorsion ou d’intimidation visant des commerces.

LaProvence