Le Comité Halal de l’Administration spirituelle des musulmans de la république du Tatarstan, l’une des entités fédérales de Russie, envisage d’obtenir une accréditation au Maroc et dans plusieurs autres pays pour faire reconnaître les certifications qu’il délivre. Cette accréditation permettra d’exporter des produits halal vers ces marchés.
Dans des déclarations aux médias, le président du comité, Abbas Shaposhnikov, a expliqué : «Nous avons soumis des demandes à tous ces pays. Nous avons un plan d’action accéléré pour cette année, et nous avançons avec confiance et détermination dans cette direction.»
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Le Comité Halal de l’Administration spirituelle des musulmans de la République du Tatarstan ambitionne d’étendre son influence à l’international en obtenant des accréditations dans plusieurs pays clés, dont le Maroc. Cette démarche vise à faire reconnaître les certificats halal délivrés par le Comité, ouvrant ainsi la voie à l’exportation des produits certifiés vers ces marchés.
Le président du comité, Abbas Shaposdhnikov, a déclaré aux médias que des candidatures avaient été déposées pour obtenir l’accréditation dans plusieurs pays, dont le Maroc. Il a précisé que le comité qu’il dirige a récemment obtenu l’accréditation du Département du développement islamique de Malaisie (JAKIM).
Le responsable a également précisé que des représentants de cette instance sont attendus au forum économique « Russie – Monde islamique ». Selon lui, ce forum constitue une plateforme essentielle pour le Comité Halal, qui est chargé d’évaluer la conformité des produits, de délivrer des certificats et d’assurer des certifications volontaires. Il offre au comité l’opportunité d’établir des liens avec des entreprises, tant russes qu’étrangères.
Il convient de noter que plus de 200 entreprises marocaines proposent près de 1.000 références de produits labellisés, majoritairement d’origine nationale, dans les secteurs de l’alimentaire, de la cosmétique, des compléments alimentaires, des emballages et des services de restauration, avec pour principal objectif l’exportation de leurs produits halal.
Classé au 45e rang mondial des exportateurs de produits halal, le Maroc ambitionne de renforcer son positionnement en misant sur la certification pour devenir un véritable hub de production et de distribution. Le marché du halal représente un fort potentiel pour les pays émergents comme le Maroc, puisqu’il répond aux attentes d’environ 1,9 milliard de consommateurs musulmans, mais aussi de non-musulmans séduits par les standards de qualité et d’hygiène associés à ce label.
Afin de favoriser l’accès aux marchés internationaux, l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR) a instauré un protocole de reconnaissance mutuelle avec plusieurs organismes de certification halal étrangers. Ce dispositif permet désormais la reconnaissance des certificats halal marocains dans des pays stratégiques tels que la Malaisie, l’Arabie saoudite, Singapour, et plus récemment la Russie.
Le dernier relevé publié par l’Institut marocain de normalisation (Imanor), daté du 9 mai, recense 120 entreprises marocaines titulaires du label halal selon la norme NM 08.0.800, relative aux règles islamiques en matière alimentaire. Cinq autres opérateurs sont accrédités selon la norme NM 08.0.802, propre aux produits cosmétiques. Ces certifications s’étendent à une grande variété de secteurs : industries laitières, sucrières, charcutières, halieutiques, huilières mais aussi arômes, additifs, emballages ou soins corporels.
Certaines grandes enseignes comme Centrale Danone, Nestlé Maroc, Lesieur Cristal, Cosumar ou McDonald’s Maroc apparaissent en bonne place, aux côtés de groupes spécialisés comme Koutoubia Holding, Unimer, Sarex ou Atlas Olive Oils. Les opérateurs espagnols et suisses — notamment Brand T Burger, Ospelt Food AG ou encore Complejo Madrid Norte — figurent également parmi les certifiés exportant vers le Maroc.
Un levier commercial et diplomatique à l’échelle régionale
Le certificat halal délivré par l’IMANOR s’impose progressivement comme une référence dans les échanges commerciaux avec les pays à majorité musulmane, en Afrique comme au Moyen-Orient. Outre la conformité aux préceptes religieux, cette labellisation atteste de la traçabilité, de la rigueur sanitaire et de la transparence des procédés industriels.
Le secteur des produits de la mer — notamment les conserveries implantées à Agadir, Safi et Laâyoune — profite de cette reconnaissance pour consolider ses débouchés à l’export. Les produits cosmétiques et les extraits végétaux, en plein essor, trouvent dans cette norme un gage de crédibilité renforcée face à une clientèle de plus en plus attentive aux certifications éthiques et religieuses.