Elles arrivent enfin. Celles que nous n’avons cessé d’appeler dans nos prières et dont nous convoitons les secrets. Les nuits que nous avons attendues, préparées par le jeûne, la prière et l’effort.
Ces dix dernières nuits de Ramadan, au cours desquelles nos âmes veillent et nos coeurs s’embrasent d’espoir, s’offrent à nous, avec les miséricordes qu’elles renferment.
À compter de ce soir, dès le coucher du soleil, nous entrerons dans la dernière ligne droite de ce Ramadan 2025. Il est essentiel de s’y préparer afin d’en tirer le meilleur parti.
Aïcha a rapporté : « Lorsque les dix derniers jours du Ramadan arrivaient, le Prophète resserrait son vêtement, consacrait ses nuits à la prière, et réveillait sa famille. » [Boukhari]
Ces nuits, particulièrement celles qui sont impaires, sont marquées par la recherche de la nuit du destin, qui commémore la descente du Coran du septième ciel au premier ciel terrestre.
Elles nous appellent à renouveler nos intentions et redoubler nos efforts pour obtenir ce que nous sommes toutes et tous venus chercher dès l’entrée de ce mois béni : renouveler le pacte qui nous lie à Allah – Le Très-Haut.
Parmi les oeuvres que nous sommes fortement encouragés à observer et multiplier durant ces 10 dernières nuits : accomplir les prières de nuit, lire le Coran, se consacrer au dhikr, faire des aumônes, et multiplier les invocations, particulièrement les demandes de pardon.
UNE NUIT UNIQUE DANS UN MOIS UNIQUE
Aïcha a un jour demandé au Prophète : « Ô Messager d’Allah ! Vois-tu si je sais dans quelle nuit est la nuit du destin, que dois-je dire ? »
Le Prophète a dit : « Tu dis : Ô Allah ! Certes Tu es celui qui effaces les péchés et Tu aimes les effacer, alors efface mes péchés ». [Tirmidi]
En phonétique : Allahouma innaka ’afouwoun touhiboul ’afwa fa’fou ’anni.
La spécificité du terme « al-’afwa » réside dans son caractère absolu : il désigne un pardon qui efface toute trace du péché, à l’image d’une ardoise entièrement nettoyée. Lorsque Allah accorde ce type de pardon, plus aucune trace de la faute ne subsiste, comme si la faute n’avait jamais existé.
Il s’agit donc d’une nuit où la clémence divine se déverse en torrents, une nuit dont la valeur dépasse celle de mille mois, soit plus de 83 années d’adoration.
Un moment unique où la récompense des aumônes est multipliée de manière incommensurable : un don de 10 euros durant cette nuit équivaut à plus de 300 000 euros en temps normal.
Il ne s’agit donc pas d’un simple geste de générosité, mais d’un investissement pour l’éternité, soulignant l’opportunité précieuse de tirer les meilleures grâces de cette nuit. |