Islamophobie : Plongée au cœur de la galaxie Périclès

La galaxie Périclès se caractérise aussi par son obsession pour l’islamisme et l’islam (avec tous les raccourcis que cela sous-entend). En témoigne les financements accordés à des structures comme Viv (r) e la République ou encore le Centre européen de recherche et d’information sur le frérisme (Cerif) de Florence Bergeaud-Blackler.

Sans surprise, dans le paysage de la mouvance Périclès, une obsession se dégage : l’islamisme, et même l’islam tout court. Dans sa lutte aux accents parfois millénaristes, le milliardaire catholique sait nouer des alliances qui peuvent paraître baroques… enfin, surtout au premier coup d’œil !

C’est le cas avec Viv (r) e la République* de Céline Pina, éditocrate sur CNews qui avait, après les attaques terroristes du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, osé déclaré sur la chaîne de Vincent Bolloré « qu’une bombe qui explose tuera sans doute des enfants, mais ces enfants ne mourront pas en ayant l’impression que l’humanité a trahi tout ce qu’ils étaient en droit d’attendre. »

Ou avec Défense des serviteurs de la République (DSR)* le mouvement créé autour de Didier Lemaire, prof de philo à Trappes qui avait porté plainte – classée sans suite – pour des menaces à son encontre, désormais recruté au Conseil régional d’Île-de-France.

Dernier fait d’armes de cette association, un « colloque international sur les islamismes en Europe », le 15 mai 2024, déjà subventionné à hauteur de 20 000 euros par la région Île-de-France dirigée par Valérie Pécresse (LR) et organisé dans l’hémicycle de la collectivité locale.

Florence Bergeaud-Blackler affirme avoir des donateurs « de gauche comme de droite »

Vedette de cette initiative, Florence Bergeaud-Blackler est, elle aussi, soutenue directement par Périclès pour son Centre européen de recherche et d’information sur le frérisme (Cerif). Décriée par ses pairs, en bisbille avec le CNRS, l’anthropologue est très active sur les réseaux sociaux : elle y relaie souvent le théoricien du contre-djihad américain Robert Spencer – inspirateur revendiqué par le terroriste néonazi Anders Breivik -, tout en traitant Libération de « torchon propagandiste » ou en décrivant Le Monde comme « infiltré ».

La chercheuse participe volontiers à toutes les initiatives des droites les plus extrêmes. En 2024, à Bruxelles, elle devait frayer, à la conférence NatCon – pour « national-conservateur » – avec le hongrois Viktor Orbán, le britannique Nigel Farage, l’ex-premier ministre polonais cathonationaliste polonais Mateusz Morawiecki et Éric Zemmour à une conférence. Et pas plus tard que la semaine dernière, elle a participé à un meeting contre l’Algérie organisé par l’eurodéputée d’extrême droite Sarah Knafo.

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